Rentrée littéraire afro 2024 : 7 romans qui se font remarquer 

La rentrée littéraire 2024 est terminée, mais vous n’avez peut-être pas encore regardé ce qui se passait du côté des littératures afrodescendantes. Voici donc une sélection de 7 romans parus entre août et septembre, signés par des auteurs talentueux, dont certains sont déjà bien installés dans le paysage littéraire.

#1.Jacaranda – Gaël Faye

Couverture Jacaranda - Gaël Faye

Dans la même veine que son premier roman Petit Pays qui l’a propulsé sur le devant de la scène littéraire, Gaël Faye revient à nouveau sur les blessures indélébiles du génocide des Tutsi, vu par Milan, métis franco-rwandais qui a 12 ans en 1994. 

Face au silence de sa mère sur le sujet, il va passer 26 ans à s’interroger sur le parcours tragique de sa famille, au fil de ses séjours au Rwanda. Jacaranda est décrit comme un roman à la fois douloureux et magnifique, qui vient de décrocher le prix Renaudot 2024.. 

La 1e phrase : “La guerre ! J’ignore pourquoi j’ai répondu “la guerre” quand Sophie, la déléguée qui préparait ma défense au conseil de classe, m’a demandé pour quelles raisons mes résultats du dernier trimestre étaient si catastrophiques”. 

#2.Les égarés – Ayana Mathis

Couverture Les égarés - Ayana Mathis

Considérée comme une héritière de Toni Morrison, Ayana Mathis fait son come back 12 ans après Les douze tribus d’Hattie, avec un roman à la fois sombre et rempli d’espoir, sur la famille et la résilience. 

Les égarés raconte l’histoire d’Ava et de son fils Toussaint, des Afro-américains qui tentent de survivre dans les Etats-Unis des années 80, après s’être fait mettre à la porte par le mari d’Ava. 

La 1e phrase : “Toussaint Wright arriva dans Ephraim Avenue avec un sac à dos sur l’épaule et une entaille sanglante sur la joue”.

#3.Si je te survis – Jonathan Escoffery

Couverture Si je te survis - Jonathan Escoffery

L’Américain d’origine jamaïcaine Jonathan Escoffery interroge avec lucidité et ironie les thèmes de l’identité, du racisme systémique et de l’appartenance sociale à travers les histoires de vie d’un jeune Jamaïcain né aux Etats-Unis. 

Divisé en 9 récits, entre roman et recueil de nouvelles, Si je te survis a été finaliste du National Book Award et du Booker Prize.

La 1e phrase : “Ça commence cette fois où, alors âgé de neuf ans, si ce n’est moins, tu entends quelqu’un beugler devant chez toi : “T’es quoi, au juste ?”.”

#4.Le harem du roi – Djaïli Amadou Amal 

Couverture Le harem du roi - Djaïli Amadou Amal

Après Les impatientes, Djaïli Amadou Amal dénonce à nouveau l’oppression des femmes par le mariage forcé et la polygamie au Cameroun, dans un 3e roman percutant. 

Le harem du roi prend les apparences d’un conte cruel (pas un conte de fée hein, du coup), à travers l’histoire d’un couple moderne et féministe tout à coup confronté à des traditions séculaires lorsque le mari est appelé à succéder à un roi. 

La 1e phrase : “Le grand tambour royal, Toumbal, résonne”. 

#5.Les fantômes de Brooklyn – Tyriek White

Couverture Les fantômes de Brooklyn - Tyriek White

Tyriek White débarque avec un premier roman reconnu comme prometteur, riche et complexe, centré sur la transmission familiale entre trois générations : la grand-mère Audrey, sa fille Key, son petit-fils Colly. 

Au-delà de leur fort attachement à New York dans lequel l’auteur balade beaucoup le lecteur, ils sont reliés par un don, qui donne aux Fantômes de Brooklyn un ton mystique.

La 1e phrase : “Un jour, je suis tombée à la renverse dans ce monde, une chute soudaine et interminable à travers une cicatrice”.

#6.Dire Babylone – Safiya Sinclair

Couverture Dire Babylone - Safiya Sinclair

Dans Dire Babylone, la poétesse jamaïcaine Safiya Sinclair livre un récit autobiographique poignant, qui raconte une adolescence marquée par la rigueur et la violence de son père rastafari, un mouvement dont on ne connaît pas forcément l’aspect ultra patriarcal. 

Avec une prose riche en métaphores, elle dépeint la beauté et la souffrance d’une Jamaïque en proie aux dérives d’un dogme sectaire, et rend hommage à la résilience féminine. 

La 1e phrase : “Derrière le voile des arbres, des voies nocturnes chatoyaient”. 

#7.Je remercie la nuit – Véronique Tadjo

Couverture Je remercie la nuit - Véronique Tadjo

Dans Je remercie la nuit, la Franco-Ivoirienne Véronique Tadjo narre le destin de Flora et Yasmina, deux étudiantes d’Abidjan qui sont confrontées à la crise politique de 2010 en Côte d’Ivoire. Leurs chemins se séparent lorsque Yasmina retourne auprès de sa famille et que Flora s’exile à Johannesburg. 

Une histoire d’amitié forte sur fond historique, qui explore les thèmes de la violence, de l’engagement et de l’exil dans une verve puissante. 

La 1e phrase : “Le car grinçait, crachotait, tanguait, pneus flottant l’asphalte, déchirant le paysage à coups de couteaux.”

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